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Agust\u00edn Bardi Letra\u00a0: Mario Alberto Pardo<\/h2>\n\n\n\n
Je pense que vous ne devinerez pas pourquoi il y a un tigre pour pr\u00e9senter le tango du jour, Lorenzo enregistr\u00e9 par Fresedo. Lorenzo \u00e9tait-il un tigre du zoo de Buenos Aires\u2009? Parle-t-on d\u2019un Lorenzo originaire de Tigre\u2009? Rien de tout cela, vous ne pourrez jamais deviner sans lire ce qui suit\u2026<\/em><\/p>\n\n\n\nLe tango \u00ab\u00a0Lorenzo<\/em><\/strong>\u00a0\u00bb a \u00e9t\u00e9 compos\u00e9 par Agust\u00edn Bardi<\/em><\/strong> et les paroles \u00e9crites par Mario Alberto Pardo<\/em><\/strong> en l\u2019honneur du bandon\u00e9oniste Juan Lorenzo Labissier<\/em><\/strong>.
Il a \u00e9t\u00e9 jou\u00e9 pour la premi\u00e8re fois dans le caf\u00e9 Dominguez (celui qui est c\u00e9l\u00e9br\u00e9 par D\u2019Agostino avec la c\u00e9l\u00e8bre phrase introductive dite par Juli\u00e1n Centeya\u00a0:<\/p>\n\n\n\n\n\n\n\n\u00ab\u2009Caf\u00e9 Dom\u00ednguez de la vieja calle Corrientes que ya no queda. Caf\u00e9 del cuarteto bravo de Graciano de Leone<\/em>.\u2009\u00bb<\/p>\n\n\n\n\n\n\n\nCaf\u00e9 de la vieille rue Corrientes [rue de Buenos Aires, c\u00e9l\u00e8bre pour ses th\u00e9\u00e2tres et son histoire intime avec le tango] qui n\u2019existe plus. Caf\u00e9 du cuarteto Bravo de Graciano de\u00a0Leone.
Nous n\u2019avons aucun enregistrement de cette \u00e9poque [avant 1919] de ce cuarteto constitu\u00e9 de lui-m\u00eame \u00e0 la direction et au bandon\u00e9on, de Roccatagliata au violon de Carlos Hernani Macchi \u00e0 la fl\u00fbte et d\u2019Agust\u00edn Bardi, l\u2019auteur de ce tango, au piano.
On peut se demander pourquoi Bardi a d\u00e9dicac\u00e9 ce tango \u00e0 Labissier alors qu\u2019il travaillait pour un autre bandon\u00e9oniste. Je n\u2019ai pas la r\u00e9ponse\u2009;-)
Souvent, les hommages sont faits en m\u00e9moire d\u2019un ami r\u00e9cemment d\u00e9funt comme la magnifique Valse \u00ab\u2009A Magaldi\u2009\u00bb, mais dans le cas pr\u00e9sent, le d\u00e9dicataire a surv\u00e9cu pr\u00e8s de 40\u00a0ans \u00e0 cette d\u00e9dicace. Bardi le connaissait pour avoir travaill\u00e9 avec lui au caf\u00e9 Caf\u00e9 Royal, caf\u00e9 plus connu sous son surnom de Caf\u00e9 del\u00a0Griego (du Grec). Ce caf\u00e9 \u00e9tait situ\u00e9 \u00e0 proximit\u00e9 de l\u2019angle des rues Necochea et Suarrez (La Boca). \u00c0 l\u2019\u00e9poque Bardi \u00e9tait violoniste et se transforma en pianiste\u2026 Signalons en passant que Canaro qui a enregistr\u00e9 le titre le 23\u00a0mai 1927, la veille de Fresedo qui signe le tango du jour avait fait ses d\u00e9buts officiels dans les m\u00eames parages.
N\u2019oublions pas que sur quelques dizaines de m\u00e8tres se collisionnent de nombreux souvenirs de tango, Lo de Tancredi, le lieu de naissance de Juan de\u00a0Dios Filiberto, La de Zani, et la rencontre entre Canaro et Eduardo Arolas qui \u00e9tait surnomm\u00e9 le Tigre du bandon\u00e9on<\/em><\/strong>. Cela pourrait \u00eatre une des raisons pour laquelle j\u2019ai mis le tigre dans l\u2019image de couverture, mais il y en a une autre. Soyez patients.<\/p>\n\n\n\nL\u00e0 o\u00f9 on revient \u00e0 Lorenzo<\/h2>\n\n\n\n
Pour revenir au d\u00e9dicataire du tango, Lorenzo n\u2019\u00e9tait pas comme Arolas un Tigre, mais il a jou\u00e9 durant une vingtaine d\u2019ann\u00e9es de son instrument dans diff\u00e9rents orchestres et notamment avec Vicente Greco (trio, quinteto et t\u00edpica). La communaut\u00e9 des musiciens de tango semble avoir \u00e9t\u00e9 tr\u00e8s soud\u00e9e \u00e0 cette \u00e9poque et Lorenzo \u00e9tait donc un proche des Greco (Vicente, mais aussi ses fr\u00e8res, \u00c1ngel et Domingo).
On peut voir cela aux d\u00e9dicaces des partitions.<\/p>\n\n\n\n