{"id":1081,"date":"2024-02-14T23:38:44","date_gmt":"2024-02-15T02:38:44","guid":{"rendered":"https:\/\/dj-byc.com\/WP\/?p=1081"},"modified":"2024-02-15T00:27:58","modified_gmt":"2024-02-15T03:27:58","slug":"pourquoi-le-tango-doit-il-etre-danse-avec-les-orchestres-des-annees-40","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/dj-byc.com\/WP\/pourquoi-le-tango-doit-il-etre-danse-avec-les-orchestres-des-annees-40\/","title":{"rendered":"Pourquoi le tango doit-il \u00eatre dans\u00e9 avec les orchestres des ann\u00e9es 40 ?"},"content":{"rendered":"
En f\u00e9vrier 2024, Guillermo Reverberi (Guille de SMTango) a diffus\u00e9 un texte “Pourquoi le tango doit-il se danser avec les orchestres des ann\u00e9es 40 ?” Ce texte a beaucoup de succ\u00e8s en ce moment et je pense qu’il est int\u00e9ressant de rendre \u00e0 C\u00e9sar ce qui lui appartient.<\/em><\/p>\n\n\n\n En effet, cette restitution se fait en plusieurs \u00e9tapes:<\/p>\n\n\n\n Voil\u00e0 un r\u00e9sum\u00e9 de l’affaire. C’est une grande fus\u00e9e qui dure depuis d\u00e9cembre 2009, soit plus de 14 ans au moment o\u00f9 j’\u00e9cris ces lignes.<\/p>\n\n\n\n On se reportera pour les premiers \u00e9tages aux textes que j’ai d\u00e9j\u00e0 cit\u00e9s, Le tangom\u00e8tre<\/a><\/strong><\/em> et Le “No-Tango”<\/a><\/strong><\/em>. La suite, est ci-dessous…<\/p>\n\n\n\n Pourquoi le tango doit-il \u00eatre dans\u00e9 avec les orchestres des ann\u00e9es 40 ? J’aimerais apporter quelque chose \u00e0 l’article de Ricardo Schoua, \u00ab El No-Tango \u00bb, du point de vue d’un milonguero (simplement un danseur de tango social, je ne suis pas professeur), qui apparemment dit le contraire, mais vous verrez que ce n’est pas comme \u00e7a. Je sympathise avec la \u00ab col\u00e8re \u00bb de Ricardo, mais d’un point de vue diff\u00e9rent. Le tango (dansant) est mort depuis longtemps. Aujourd’hui, il n’y a pas de paroliers et de musiciens cr\u00e9atifs qui font de la musique pour danser. La musique postmoderne, post-\u00e2ge d’or, est faite pour \u00eatre \u00e9cout\u00e9e. Piazzolla lui-m\u00eame a dit qu’il ne fallait pas danser sur sa musique. Cela s’est produit dans les ann\u00e9es 1950 pour diverses raisons. \u00c0 Buenos Aires, l’h\u00e9ritier du tango \u2013 en tant que musique et paroles qui interpr\u00e9taient la r\u00e9alit\u00e9 du porte\u00f1o \u2013 \u00e9tait le rock urbain, chant\u00e9 en \u00ab argentin \u00bb, et cette musique n’a rien \u00e0 voir avec les milongas. \u00ab Avellaneda Blues \u00bb de Javier Mart\u00ednez, par exemple, a des paroles de tango, mais c’est un blues. Beaucoup de paroles de Flaco Spinetta sont du tango. Peut-\u00eatre que Piazzolla et Ferrer y ont contribu\u00e9, mais comme je l’ai d\u00e9j\u00e0 dit, ce n’est pas du tango que de danser. Oui, vous pouvez nommer Eladia Blasquez, Chico Novarro, Cacho Casta\u00f1a et arr\u00eatons de compter, mais ce sont les cas qui confirment la r\u00e8gle, et ils n’ont pas fait de musique pour danser non plus. La sc\u00e8ne musicale (dansante) qui va de 900 \u00e0 50 est infiniment riche, heureusement et les milongueros n’ont pas \u00e0 s’inqui\u00e9ter. Le probl\u00e8me r\u00e9side dans le fait que peu de DJs \u00e9tudient vraiment cela, car en g\u00e9n\u00e9ral ils proposent peu d’orchestres et souvent la milonga n’a pas la bonne structure, c’est-\u00e0-dire l’assemblage correct des tandas et la succession appropri\u00e9e des orchestres. Ensuite, nous avons le \u00ab Tango Nuevo \u00bb (en tant que ph\u00e9nom\u00e8ne de danse, je comprends). C’est douloureux de voir des danseurs danser le nouveau tango, ce n’est pas du tango social, c’est tr\u00e8s difficile, comme si on dansait de la danse classique sans le savoir. Seuls quelques-uns, Fr\u00famboli, Arce, Naveira, qui pratiquent des heures par jour, peuvent le danser avec une certaine d\u00e9cence, mais dans les milongas, ces milongas traditionnelles, ils dansent le tango social comme nous tous. Ce n’est pas facile non plus, il y a la musicalit\u00e9 diverse de chaque orchestre qu’il faut respecter. Ceux qui ne savent pas danser appellent les extraordinaires musiques de Biagi des \u00ab marchas \u00bb et sont ceux qui demandent un \u00ab nouveau tango \u00bb, avec des chansons de \u00ab Otros Aires \u00bb, \u00ab Gotan project \u00bb, Grace Jones, etc. Nous pourrons danser sur de la musique contemporaine alors qu’il sera courant de danser le tango social, mais pour cela les Biagi, Lomuto, Donato, Di Sarli doivent revenir avec des paroliers tels que Cad\u00edcamo, Romero, etc., car le tango dansant n’existe plus. De plus, le \u00ab nouveau \u00bb est de mauvaise qualit\u00e9. Si vous voulez le danser, vous devez d’abord apprendre le tango social, avec sa musicalit\u00e9 vari\u00e9e. Comme il s’agit d’un processus sans fin, o\u00f9 l’on d\u00e9couvre toujours quelque chose, vous verrez que c’est tr\u00e8s gratifiant et qu’il n’est pas n\u00e9cessaire de danser le \u00ab Got\u00e1n \u00bb ou de le proposer dans une milonga pour se sentir \u00e0 l’avant-garde et pr\u00e9tendre que l’on est \u00ab dedans \u00bb ou quelque chose de super cr\u00e9atif. Je dis plus, apr\u00e8s avoir appris cela, vous n’allez pas aimer le \u00ab nouveau \u00bb. Alors, qui est le DJ cr\u00e9atif ? celui qui joue du Tanghetto, du Narcotango, (j’ai m\u00eame entendu Mozart), dans la milonga ? O\u00f9 la plupart des danseurs ressemblent \u00e0 des zombies et pensent qu’ils dansent de mani\u00e8re ph\u00e9nom\u00e9nale sur la derni\u00e8re mode du tango ? Celui qui propose de la musique traditionnelle n’est-il pas cr\u00e9atif ? DJs : \u00e9tudiez et vous verrez que chaque orchestre a sa propre musicalit\u00e9, avec des possibilit\u00e9s infinies, o\u00f9 le chanteur n’est qu’un instrument comme les autres, ce qui n’\u00e9tait plus le cas apr\u00e8s les ann\u00e9es 50, quand le chanteur est devenu la star. Nous, les danseurs, avons besoin de t\u00e9nors, comme Roberto Ray, Ra\u00fal Ber\u00f3n, Francisco Fiorentino, je peux m\u00eame dire Goyeneche \u00e0 ses d\u00e9buts, et Nina Miranda est parfaitement dansante, et pas de voix qui \u00ab disent \u00bb ou \u00ab crient \u00bb le tango. C’est bien, mais ils sont faits pour \u00eatre \u00e9cout\u00e9s. Enseignants : apprenez aux danseurs \u00e0 marcher d’abord, les figures seront d\u00e9couvertes par eux plus tard. Heureusement, le tango revient dans les ann\u00e9es 80 comme danse (milonga). Aujourd’hui, \u00ab la musique des morts \u00bb, comme l’appelait autrefois Piazzolla, est dans\u00e9e sur toute la plan\u00e8te. Il n’y a pas de grande ville o\u00f9 il n’y a pas de milongas. Des innovateurs s\u00e9rieux aujourd’hui ? Malheureusement il n’y en a pas, et s’ils viennent, ils iront dans une direction, sinon la m\u00eame, parall\u00e8le \u00e0 celle des anciens ma\u00eetres.<\/mark> <\/p>\n\n\n\n (NDT : un maestro en Argentine, est un professeur d’\u00e9cole primaire. Je propose donc la traduction “ma\u00eetres”, mais vous pouvez penser “maestros” si vous pr\u00e9f\u00e9rez.)<\/em><\/p>\n\n\n\n Le texte de Jos\u00e9 de la quimera reprend seulement des parties de la r\u00e9ponse de Ricardo Schoua. Je pr\u00e9f\u00e8re vous donner la version compl\u00e8te. J’ai indiqu\u00e9 en gras et en bleu les passages cit\u00e9s par Jos\u00e9 de la quimera<\/mark><\/strong> et en italique<\/em> les ajouts de Jos\u00e9 de la quimera dans sa version de 2015…<\/p>\n\n\n\n Le lecteur Jos\u00e9 Carcione r\u00e9pond, dans le num\u00e9ro pr\u00e9c\u00e9dent, \u00e0 mon \u00e9ditorial El No-Tango, du point de vue d\u2019un milonguero, un danseur social. Cette r\u00e9ponse et d\u2019autres choses qui me sont arriv\u00e9es m\u2019ont donn\u00e9 l\u2019occasion d\u2019approfondir la question des pr\u00e9jug\u00e9s, les miens et ceux des autres, autour de cette question.<\/p>\n\n\n\n Le lecteur dit que le tango dansant est mort depuis longtemps, se r\u00e9f\u00e9rant au fait que les nouveaux compositeurs n\u2019\u00e9crivent pas de tangos pour danser. Ce n\u2019est pas le cas, on ne peut pas le g\u00e9n\u00e9raliser.<\/p>\n\n\n\n Bien s\u00fbr, cela d\u00e9pend de ce que vous consid\u00e9rez comme dansant. Pour le lecteur, le paradigme semble \u00eatre Rodolfo Biagi, qu\u2019il oppose \u00e0 des monstres comme Gotan Project, mais ne mentionne pas Pugliese ou Troilo\u2026<\/strong><\/mark><\/p>\n\n\n\n Biagi n’est pas mon paradigme, c’est l’un de mes orchestres pr\u00e9f\u00e9r\u00e9s, mais Pugliese et Troilo sont aussi des ann\u00e9es 40 ! Mes arguments ne sont donc pas contredits.<\/p>\nR\u00e9ponse de Jos\u00e9 de la quimera \u00e0 Ricardo Schoua<\/cite><\/blockquote>\n\n\n\n Il s\u2019av\u00e8re que dans de nombreuses milongas, ils ne jouent pas de chansons de ces deux derniers orchestres \u2014 et de beaucoup d\u2019autres \u2014 parce qu\u2019ils pr\u00e9tendent que leur phras\u00e9 est inad\u00e9quat pour danser. \u00c0 l\u2019autre extr\u00eame, il y a ceux qui ne se soucient de rien, m\u00eame si ce n\u2019est pas le tango, parce qu\u2019ils consid\u00e8rent la musique comme un compl\u00e9ment \u00e0 leurs expositions.<\/p>\n\n\n\n Le lecteur mentionne que ceux qui ne savent pas danser traitent la musique de Biagi comme des \u00ab\u2009marches\u2009\u00bb. La comparaison ne m\u2019\u00e9tait pas venue \u00e0 l\u2019esprit. Dans les d\u00e9fil\u00e9s, les marches sont utilis\u00e9es, avec un rythme bien marqu\u00e9, pour que tout le monde marche en m\u00eame temps et se d\u00e9place comme un tout compact. Et les contraintes d\u2019espace des milongas, la n\u00e9cessit\u00e9 de se conformer harmonieusement au mouvement en cercle, exigent quelque chose de similaire : un rythme sans \u00ab\u2009chocs\u2009\u00bb.<\/p>\n\n\n\n Mais il s\u2019av\u00e8re que ces limitations d\u2019espace finissent par limiter les danseurs eux-m\u00eames, g\u00e9n\u00e9reusement aid\u00e9s par les r\u00e8glements milonguero (\u00ab\u2009codes\u2009\u00bb) et par ceux qui, par commodit\u00e9, ont \u00e9lev\u00e9 cette forme de danse \u00e0 la cat\u00e9gorie de \u00ab\u2009style\u2009\u00bb. Et la v\u00e9rit\u00e9, c\u2019est qu\u2019il n\u2019y a pas de \u00ab\u2009styles\u2009\u00bb dans le tango, c\u2019est une invention marketing. Je n\u2019aime pas danser sur une petite piste de danse, pleine comme un bus aux heures de pointe, mais tout le monde a le droit de faire ce qu\u2019il veut<\/strong>.<\/mark><\/p>\n\n\n\n Ce \u00e0 quoi je r\u00e9ponds que ceux qui savent danser sur une petite piste de danse ou avec une piste de danse compl\u00e8te (par exemple, Sal\u00f3n Canning dans les milongas \u00ab pico \u00bb), savent danser sur n’importe quelle piste de danse, \u00e9galement dans Aeroparque :>)<\/p>\nR\u00e9ponse de Jos\u00e9 de la quimera \u00e0 Ricardo Schoua<\/cite><\/blockquote>\n\n\n\n Sans tomber dans les extr\u00eames, dans les milongas plus d\u00e9tendues, o\u00f9 l\u2019on peut aussi \u00e9couter Pugliese, Troilo ou Salg\u00e1n, on danse sur leurs chansons avec plaisir et sans inconv\u00e9nient, et on danse aussi sur Piazzolla, bien s\u00fbr que quelques-unes des compositions les plus connues. Mais il est tr\u00e8s, tr\u00e8s difficile pour les \u0153uvres de la nouvelle g\u00e9n\u00e9ration d\u2019\u00eatre transmises. Il est vrai que, m\u00eame avec un crit\u00e8re large, il y a des titres qui ne se pr\u00eatent pas \u00e0 la danse, mais ici l\u2019habitude et l\u2019ignorance jouent beaucoup.<\/p>\n\n\n\n Moi-m\u00eame, qui ai parfois l\u2019habitude de mettre en musique des milongas et d\u2019inclure de nouveaux orchestres et de nouvelles compositions, je me suis retrouv\u00e9 \u00e0 dire \u00e0 un compositeur qui a r\u00e9cemment sorti un CD avec de nouveaux tangos de son auteur, que ses chansons devaient \u00eatre plus dansantes. Et ce n\u2019\u00e9tait pas vrai, ils sont tr\u00e8s dansants. Ce qui se passe, c\u2019est que j\u2019ai aussi des pr\u00e9jug\u00e9s, parce que, \u00e9tant donn\u00e9 qu\u2019ils ne sont pas tr\u00e8s r\u00e9pandus, j\u2019ai peur du rejet que je pourrais recevoir si je les inclus dans un lot. (Et il y en a toujours un qui crie, vous voyez\u2009?)<\/p>\n\n\n\n Pour \u00e9viter les probl\u00e8mes, seul ce qui est connu est mis en musique. Mais un danseur social ne devrait pas avoir de mal<\/mark><\/strong> \u00e0 danser un tango jamais entendu auparavant. Apr\u00e8s tout, dans les ann\u00e9es\u00a040, les tangos \u00e9taient cr\u00e9\u00e9s en continu.<\/mark><\/strong><\/p>\n\n\n\n Oui, mais avec les \u00e9tiquettes : \u00ab dansant \u00bb.<\/p>\nR\u00e9ponse de Jos\u00e9 de la quimera \u00e0 Ricardo Schoua<\/cite><\/blockquote>\n\n\n\n Maintenant, j\u2019ai remarqu\u00e9 que, lorsqu\u2019un orchestre live est pr\u00e9sent\u00e9, ces limites sont dilu\u00e9es et les gens dansent tout ce qu\u2019on leur propose, m\u00eame si c\u2019est nouveau.<\/p>\n\n\n\n Il semble que le secret pour parvenir \u00e0 l\u2019acceptation soit de combiner, dans une pr\u00e9sentation, des th\u00e8mes traditionnels, arrang\u00e9s dans le style de l\u2019orchestre, avec de nouvelles compositions. Et pour ceux \u2014 nombreux \u2014 lecteurs qui animent des \u00e9missions de radio, je ne pense pas qu\u2019il soit n\u00e9cessaire d\u2019insister sur l\u2019importance de diffuser durablement la nouveaut\u00e9. Si vous avez besoin de mat\u00e9riel, comptez sur nous pour le g\u00e9rer.<\/p>\n\n\n\n En terminant, je tiens \u00e0 vous dire que je suis heureux de constater un int\u00e9r\u00eat grandissant pour notre magazine et nos espaces de m\u00e9dias sociaux. Merci beaucoup et rendez-vous dans le prochain num\u00e9ro\u2009!<\/p>\n\n\n\n Ricardo Schoua<\/strong><\/p>\n\n\n\n L\u00e0, Jos\u00e9 n’est plus en r\u00e9ponse directe \u00e0 Ricardo Schoua, mais ses ajouts sont int\u00e9ressants :<\/p>\n\n\n\n Mais si je le dis-le, \u00e7a n’en vaut pas la peine. Voyons ce que dit Ma\u00eetre Alfredo de Angelis. Je viens de terminer la lecture de sa biographie, \u00e9crite par sa fille. Dans ce livre, De Angelis fait clairement r\u00e9f\u00e9rence au probl\u00e8me de 1981, et ses mots sont actuels :<\/p>\n\n\n\n L’une des raisons est que les orchestres ne font plus de rythme, cela ressemble \u00e0 de la musique espagnole, qui n’a rien \u00e0 voir avec le tango. La plupart d’entre eux jouent de la m\u00eame mani\u00e8re, les bandon\u00e9ons font tous la m\u00eame chose. En dehors du rythme, ils n’ont pas la ligne m\u00e9lodique du tango, le public n’aime pas \u00e7a et m\u00eame s’ils veulent le leur imposer, ils n’y arriveront pas.<\/p>\n\n\n\n Ce cas ne sera pas invers\u00e9 jusqu’\u00e0 ce qu’un orchestre sorte comme en 1935, lorsque D’Arienzo est parti et a rompu avec toutes les nouveaut\u00e9s de l’\u00e9poque, la m\u00eame chose se produit aujourd’hui. Le tango c’est pour danser, aujourd’hui ils ont m\u00eame chang\u00e9 le style de danse, les chanteurs crient, je dis toujours que les disques de Gardel durent, ils peuvent obtenir le style de lui. Gardel n’a jamais cri\u00e9 et le temps le prouve. D’autres exemples sont Fiorentino, Dante et Vargas.<\/p>\n\n\n\n \u00c0 l’\u00e9poque de Canaro, De Caro est sorti, mais il a fait du rythme, c’est ainsi que Troilo, D’Arienzo et d’autres ont jou\u00e9 du \u00ab cuadrado \u00bb, c’est-\u00e0-dire que pour danser, Horacio Salg\u00e1n est sorti avec un style tr\u00e8s agr\u00e9able, modernis\u00e9, bien arrang\u00e9, et que s’est-il pass\u00e9 ? Apr\u00e8s, plus rien d’autre n’est sorti, ils veulent nous imposer un nouveau style, mais tant qu’ils ne font pas de tango-tango, il ne se passe rien.<\/p>\n\n\n\n (Diario La Prensa, 11\/1981, \u00ab Alfredo de Angelis : Les orchestres ne font pas de rythme \u00bb, note de Roberto Pertossi).<\/p>\n\n\n\n C’est on ne peut plus clair.<\/p>\n\n\n\n Pourquoi insistent-ils encore, dans de nombreuses milongas, pour faire \u00e9couter des orchestres qui composent de la musique ? Parce que les danseurs ne savent pas danser, et ils pensent qu’ils savent. Les orchestres de tango ne dansent pas bien et font semblant de danser le tango \u00ab moderne \u00bb. Quelqu’un qui distingue la musicalit\u00e9 de chaque orchestre, qui sait danser des syncopes, des cadences et des silences, et qui ne danse pas \u00ab tout de la m\u00eame mani\u00e8re \u00bb, ne va pas \u00e0 ces milongas, parce qu’il sait que ce ne sont pas vraiment des milongas, mais \u00ab un spectacle de danse de mauvaise qualit\u00e9 \u00bb. Haaaa, et enfin. Un danseur ou une danseuse de tango va \u00e0 une Milonga pour danser TANGOOOOOOOOO, pas pour regarder des spectacles, des expositions et\/ou danser d’autres rythmes. Cela ne fait que dispara\u00eetre l’envie de continuer \u00e0 danser, stresser, d\u00e9primer sans le savoir et la Milonga finit dans un fiasco.<\/mark><\/p>\n\n\n\n El tangometro (\u00e9ditorial de TYCP 110 de d\u00e9cembre 2009).<\/strong> Voir l’article sur le sujet sur ce blog.<\/a><\/p>\n\n\n\nUne fus\u00e9e avec de multiples \u00e9tages<\/h2>\n\n\n\n
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La version de f\u00e9vrier 2024 et ses diff\u00e9rentes sources<\/h2>\n\n\n\n
Introduction de 2015 par Jos\u00e9 el de la quimera<\/h3>\n\n\n\n
Heureusement, les 20 derni\u00e8res ann\u00e9es ont vu la r\u00e9surgence du tango dans\u00e9, car il existe des milongas dans presque tous les pays du monde, o\u00f9 les danseurs et les DJ \u00ab consomment \u00bb continuellement la culture du tango et revivent le bon vieux temps avec des orchestres de tango. \u00ab Ils dansent sur la musique des morts \u00bb, comme Piazzolla l’a dit un jour \u00e0 Troilo avec m\u00e9pris, parce qu’en r\u00e9alit\u00e9 la musique d’aujourd’hui n’est pas dansante ; ils voient des tentatives rat\u00e9es comme le \u00ab Tango Nuevo \u00bb ou la pr\u00e9tention de tel ou tel DJ \u00e0 \u00ab innover \u00bb en proposant des chansons soi-disant modernes de qualit\u00e9 musicale douteuse. Concr\u00e8tement, ce n’est pas le danseur qui doit s’adapter \u00e0 la musique, mais la musique doit \u00eatre dansable. Dans une lettre envoy\u00e9e aux lecteurs du magazine num\u00e9rique \u00ab Tango y Cultura Popular \u00bb, que je retranscris ci-dessous, j’ai essay\u00e9 d’expliquer pourquoi la \u00ab musique de tango \u00bb n’est pas populaire (ou n’existe pas) comme elle l’\u00e9tait dans la premi\u00e8re moiti\u00e9 du XXe si\u00e8cle, la d\u00e9cennie des ann\u00e9es 40 \u00e9tant la derni\u00e8re et la plus repr\u00e9sentative :<\/p>\n\n\n\nCourrier du lecteur du magazine Tango y Cultura Popular n\u00b0 135, un texte \u00e9crit par Jos\u00e9 Carcione en r\u00e9ponse \u00e0 l’\u00e9ditorial du num\u00e9ro 134 <\/mark><\/h3>\n\n\n\n
M\u00e1s sobre el tango bailado (En savoir plus sur le tango dans\u00e9) \u00e9ditorial du n\u00b0136 de la revue Tango y Cultura Popular, toujours par Ricardo Schoua en r\u00e9ponse au texte de Jos\u00e9 Carcione<\/h3>\n\n\n\n
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La suite de la publication de 2015 par Jos\u00e9 de la quimera<\/h3>\n\n\n\n
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Personnellement, si je veux \u00e9couter un orchestre, je vais au th\u00e9\u00e2tre o\u00f9 l’acoustique est meilleure et o\u00f9 leur fonction est pr\u00e9cis\u00e9ment d’\u00e9couter et d’appr\u00e9cier la musique.
Dans la milonga, je veux de la musique de danse et ne pas attendre passivement la fin du \u00ab spectacle \u00bb pour pouvoir danser et payer plus. Les orchestres des ann\u00e9es 1940 convoquaient jusqu’\u00e0 6 000 personnes aux milongas du carnaval parce qu’ils jouaient pour danser et que les danseurs avaient une fonction active et non passive, interpr\u00e9tant correctement la musique, avec du rythme et de la m\u00e9lodie comme le dit De Angelis. C’est le secret du succ\u00e8s. O\u00f9 sont les milongas de ces carnavals maintenant ? Quelqu’un s’est-il demand\u00e9 quelle en \u00e9tait la cause ? L’absence de danseurs ou d’orchestres appropri\u00e9s ?
Fonte
De Angelis, Isabel, 2004, Alfredo De Angelis. Le ph\u00e9nom\u00e8ne social. Le Tango Club. Ed. Corregidor.
Tango y Cultura Popular, avril 2012, n\u00b0 135 ; www.tycp.com.ar.<\/p>\nJos\u00e9 de la quimera en compl\u00e9ment de son article de 2015<\/cite><\/blockquote>\n\n\n\nLe paragraphe suppl\u00e9mentaire publi\u00e9 en f\u00e9vrier 2024 par Guillermo Reverberi (Guille de SMTango)<\/mark><\/h2>\n\n\n\n
Les \u00e9l\u00e9ments originaux \u00e0 t\u00e9l\u00e9charger<\/h2>\n\n\n\n