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Juan D\u2019Arienzo Letra : Francisco Gorrindo<\/h2>\n\n\n\n Qui s\u2019int\u00e9resse un peu, m\u00eame de loin, au tango conna\u00eet Paciencia, (Patience), de D\u2019Arienzo et Gorrindo. Je vous propose de le d\u00e9couvrir plus pr\u00e9cis\u00e9ment, \u00e0 partir de la version de Canaro et Maida enregistr\u00e9e il y a exactement 86 ans.<\/em><\/p>\n\n\n\nLe pr\u00e9texte \u00e9tant le jour d\u2019enregistrement, cela tombe sur cette version Canaro Maida, mais l\u2019auteur en est D\u2019Arienzo qui restera fid\u00e8le \u00e0 sa composition toute sa vie. Je ferai donc la part belle \u00e0 ses enregistrements en fin d\u2019article. La beaut\u00e9 et l\u2019originalit\u00e9 des paroles de Francisco Gorrindo avec son \u00ab Paciencia \u00bb, ont fait beaucoup pour le succ\u00e8s de ce th\u00e8me qui a donn\u00e9 lieu \u00e0 des versions chant\u00e9es, des chansons et m\u00eame instrumentales, ce qui est toutefois un peu dommage \ud83d\ude09<\/p>\n\n\n\n
Extrait musical<\/h2>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1938-03-03 – Orquesta Francisco Canaro con Roberto Maida<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nIl s\u2019agit d\u2019une version instrumentale avec estribillo r\u00e9duit au minimum. Roberto Maida chante vraiment tr\u00e8s peu. La clarinette de Vicente Merico est ici plus pr\u00e9sente que lui. On constate dans cette interpr\u00e9tation le go\u00fbt de Canaro pour les instruments \u00e0 vent.<\/p>\n\n\n\n
Les paroles<\/h2>\n\n\n\n Dans cette version, les paroles sont r\u00e9duites au minimum, je vous invite donc \u00e0 les savourer avec les autres enregistrements de ce titre, sous le chapitre \u00ab\u2009autres versions\u2009\u00bb.<\/p>\n\n\n\n\n\n\n\n
\n\t\t\t\n\t\t\t\t \n\t\t\t<\/svg>\n\t\t<\/button>J\u2019ai un portrait de ces vingt ann\u00e9es-l\u00e0,<\/figcaption> \n
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J\u2019ai un portrait de ces vingt ann\u00e9es-l\u00e0,<\/figcaption><\/figure><\/div><\/div>\n \n
J\u2019ai un portrait de ces vingt ann\u00e9es-l\u00e0,<\/figcaption><\/figure><\/div><\/div>\n <\/div>\n <\/div><\/figure><\/div>\n\n\n
\nAnoche, de nuevo te vieron mis ojos\u2009; anoche, de nuevo te tuve a mi lado. \u00a1Pa qu\u00e9 te habr\u00e9 visto si, despu\u00e9s de todo, fuimos dos extra\u00f1os mirando el pasado! Ni vos sos la misma, ni yo soy el mismo\u2026 \u00a1Los a\u00f1os! \u2026 \u00a1La vida!\u2026 \u00a1Qui\u00e9n sabe lo qu\u00e9!\u2026 De una vez por todas mejor la franqueza: yo y vos no podemos volver al ayer.<\/strong><\/p>\n\n\n\nPaciencia\u2026 La vida es as\u00ed. Quisimos juntarnos por puro ego\u00edsmo y el mismo ego\u00edsmo nos muestra distintos. \u00bfPara qu\u00e9 fingir? Paciencia\u2026 La vida es as\u00ed. Ninguno es culpable, si es que hay una culpa. Por eso, la mano que te di en silencio no tembl\u00f3 al partir.<\/mark><\/strong><\/p>\n\n\n\nHaremos de cuenta que todo fue un sue\u00f1o, que fue una mentira habernos buscado; as\u00ed, buenamente, nos queda el consuelo de seguir creyendo que no hemos cambiado.Yo tengo un retrato de aquellos veinte a\u00f1os cuando eras del barrio el sol familiar. Quiero verte siempre linda como entonces: lo que pas\u00f3 anoche fue un sue\u00f1o no m\u00e1s.<\/mark><\/strong><\/p>\nJuan D\u2019Arienzo Letra : Francisco Gorrindo<\/cite><\/blockquote>\n\n\n\n\n\n\n\nTraduction<\/h3>\n\n\n\n
\n\t\t\t\n\t\t\t\t \n\t\t\t<\/svg>\n\t\t<\/button>nous f\u00fbmes deux \u00e9trangers regardant le pass\u00e9<\/figcaption> \n
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nous f\u00fbmes deux \u00e9trangers regardant le pass\u00e9<\/figcaption><\/figure><\/div><\/div>\n \n
nous f\u00fbmes deux \u00e9trangers regardant le pass\u00e9<\/figcaption><\/figure><\/div><\/div>\n <\/div>\n <\/div><\/figure><\/div>\n\n\n
Hier soir, \u00e0 nouveau mes yeux t\u2019ont vue, hier soir, \u00e0 nouveau, je t\u2019avais de nouveau \u00e0 mes c\u00f4t\u00e9s. Pourquoi t\u2019ai-je revue, si au final, nous f\u00fbmes deux \u00e9trangers regardant le pass\u00e9\u2009! Ni toi es la m\u00eame, ni moi suis le m\u00eame, Les ann\u00e9es, la vie, qui sait ce que c\u2019est\u2009? Une fois pour toutes, la franchise vaut mieux\u2009; toi et moi ne pouvons pas revenir en arri\u00e8re (\u00e0 hier).<\/strong><\/p>\n\n\n\nPatience\u2026 la vie est ainsi.<\/mark>Nous voulions nous rejoindre par pur \u00e9go\u00efsme et le m\u00eame \u00e9go\u00efsme nous r\u00e9v\u00e8le, diff\u00e9rents. Pourquoi faire semblant\u2009?<\/mark><\/strong> <\/mark>Patience\u2026<\/mark>la vie est ainsi. Personne n\u2019est coupable, si tant est qu\u2019il y ait une faute. C\u2019est pourquoi la main que je t\u2019ai tendue en silence n\u2019a pas trembl\u00e9 \u00e0 la s\u00e9paration.<\/mark><\/strong><\/p>\n\n\n\nNous ferons comme si tout ne fut qu\u2019un r\u00eave, que c\u2019\u00e9tait un mensonge de nous \u00eatre cherch\u00e9\u2009; ainsi, heureusement, nous reste la consolation de continuer de croire que nous n\u2019avons pas chang\u00e9.J\u2019ai un portrait de ces vingt ann\u00e9es-l\u00e0, quand du quartier, tu \u00e9tais le soleil familier, je veux toujours te voir jolie comme alors. Ce qui s\u2019est pass\u00e9 la nuit derni\u00e8re ne fut qu\u2019un r\u00eave, rien de plus.<\/strong><\/mark><\/p>\n\n\n\nMaida ne chante que le refrain. Voir ci-dessous, d\u2019autres versions o\u00f9 les paroles sont plus compl\u00e8tes. Le m\u00eame jour, Canaro enregistrait avec Maida, la Milonga del coraz\u00f3n.<\/p>\n\n\n\n<\/audio>Milonga del coraz\u00f3n 1938-03-03 – Orquesta Francisco Canaro con Roberto Maida. Une milonga qui est toujours un succ\u00e8s, 86 ans apr\u00e8s son enregistrement.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nAutres versions<\/h2>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1937-10-29 \u2014 Orquesta Juan D\u2019Arienzo con Enrique Carbel. C\u2019est le plus ancien enregistrement. On pourrait le prendre comme r\u00e9f\u00e9rence. Enrique Carbel chante le premier couplet et le refrain.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1938-01-14 \u2014 H\u00e9ctor Palacios accompagn\u00e9 d\u2019une guitare et d\u2019une mandoline. Dans cet enregistrement, H\u00e9ctor Palacios chante toutes les paroles. Enregistr\u00e9 en Uruguay.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nH\u00e9ctor Palacios est accompagn\u00e9 par une guitare et une mandoline. Le choix de la mandoline est particuli\u00e8rement int\u00e9ressant, car cet instrument bien adapt\u00e9 \u00e0 la m\u00e9lodie, contrairement \u00e0 la guitare qui est plus \u00e0 l\u2019aide dans les accords est le second \u00ab\u2009chant\u2009\u00bb de ce th\u00e8me, comme une r\u00e9ponse \u00e0 Magaldi. On se souvient que Gardel mentionne la mandoline pour indiquer la fin des illusions \u00ab\u2009Enfund\u00e1 la mandolina, ya no est\u00e1s pa\u2019serenatas<\/strong><\/em>\u2009\u00bb\u2009; Range (remettre au fourreau, comme une arme) la mandoline, ce n\u2019est plus le temps des s\u00e9r\u00e9nades. Musique de Francisco Prac\u00e1nico et paroles d\u2019Horacio J. M. Zubir\u00eda Mansill. J\u2019imagine que Palacios a choisi cet instrument pour son aspect nostalgique et pour renforcer l\u2019id\u00e9e de l\u2019illusion perdue de la reconstruction du couple.<\/p>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1938-01-26 \u2014 Agust\u00edn Magaldi con orquesta. <\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nComme l\u2019indique l\u2019\u00e9tiquette du disque, il s\u2019agit \u00e9galement d\u2019une chanson. L\u2019introduction tr\u00e8s courte (10 secondes) elle pr\u00e9sente directement la partie chant\u00e9e, sans le d\u00e9but habituel. Magaldi chante l\u2019int\u00e9gralit\u00e9 des paroles. Le rythme est tr\u00e8s lent, Magaldi assume le fait que c\u2019est une chanson absolument pas adapt\u00e9e \u00e0 la danse. On notera sa prononciation qui \u00ab\u2009mange le \u00ab\u2009d\u2009\u00bb dans certains mots comme la(d)o, pasa(d)o (Palacios et d\u2019autres de l\u2019\u00e9poque, \u00e9galement).<\/p>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1938-03-03 – Orquesta Francisco Canaro con Roberto Maida. C\u2019est la version du jour. On est un peu en manque de paroles avec cette version, car Maida ne chante que le refrain, aucun des couplets.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1938 \u2014 Orquesta Rafael Canaro con Luis Scal\u00f3n. <\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nCette version est contemporaine de celle enregistr\u00e9e par son fr\u00e8re. Elle a \u00e9t\u00e9 enregistr\u00e9e en France. Son style bien que proche de celui de son fr\u00e8re diff\u00e8re par des sonorit\u00e9s diff\u00e9rentes, l\u2019absence de la clarinette et par le fait que Scal\u00f3n chante en plus du refrain le premier couplet (comme l\u2019enregistra Carbel avec D\u2019Arienzo, l\u2019ann\u00e9e pr\u00e9c\u00e9dente. <\/p>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1948 \u2014 Orquesta T\u00edpica Bachicha con Alberto Lerena. <\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nEncore une version enregistr\u00e9e en France. Lerena chante deux fois le refrain avec un tr\u00e8s joli trait de violon entre les deux. Le dernier couplet est pass\u00e9 sous silence.<\/p>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1951-09-14 \u2014 Orquesta Juan D\u2019Arienzo con Alberto Echag\u00fce.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n14 ans plus tard, D\u2019Arienzo r\u00e9enregistre ce titre avec Echag\u00fce. Dans cette version, Echag\u00fce chante presque tout, sauf la premi\u00e8re moiti\u00e9 du dernier couplet dont il n\u2019utilise que \u00ab\u2009Yo tengo un retrato de aquellos veinte a\u00f1os [\u2026] lo que pas\u00f3 anoche fue un sue\u00f1o no m\u00e1s. Le rythme marqu\u00e9 de D\u2019Arienzo est typique de cette p\u00e9riode et c\u2019est \u00e9galement une tr\u00e8s belle version de danse, m\u00eame si j\u2019ai personnellement un faible pour la version de 1937.<\/p>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1951-10-26 \u2014 Orquesta H\u00e9ctor Varela con Rodolfo Lesica. Dans un style tout diff\u00e9rent de l\u2019enregistrement l\u00e9g\u00e8rement ant\u00e9rieur de D\u2019Arienzo, la version de Varela et Desica est plus \u00ab\u2009d\u00e9corative\u2009\u00bb. On notera toutefois que Lesica chante exactement la m\u00eame partie du texte qu\u2019Echag\u00fce. <\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1959-03-02 \u2014 Roberto Rufino accompagn\u00e9 par Leo Lipesker. Dans cet enregistrement, Rufino nous livre une chanson, jolie, mais pas destin\u00e9e \u00e0 la danse. Toutes les paroles sont chant\u00e9es et le refrain, l\u2019est, deux fois.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1961-08-10 \u2014 Orquesta Juan D\u2019Arienzo con Horacio Palma. <\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nComme dans la version enregistr\u00e9e avec Echag\u00fce, dix ans auparavant, les paroles sont presque compl\u00e8tes, il ne manque que la premi\u00e8re partie du dernier couplet. Une version \u00e9nergique, typique d\u2019El Rey del compas et Palma se plie \u00e0 cette cadence, ce qui en fait une version dansable, ce qui n\u2019est pas toujours le cas avec ce chanteur qui pousse plut\u00f4t du c\u00f4t\u00e9 de la chanson.<\/p>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1964 \u2014 Luis Tuebols et son Orchestre typique argentin. Encore une version enregistr\u00e9e en France, mais cette fois, instrumentale, ce qui est dommage, mais qui me permet de montrer une autre facette de ce titre.<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\n<\/audio>Paciencia 1970-12-16 \u2014 Orquesta Juan D\u2019Arienzo con Alberto Echag\u00fce. <\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nD\u2019Arienzo et Echag\u00fce ont beaucoup interpr\u00e9t\u00e9 \u00e0 la fin des ann\u00e9es 60 et jusqu\u2019\u00e0 la mort de D\u2019Arienzo Paciencia dans leurs concerts. Cette version de studio est de meilleure qualit\u00e9 pour l\u2019\u00e9coute, mais il est toujours sympathique de voir D\u2019Arienzo se d\u00e9mener.<\/p>\n\n\n\n