C\u2019est un enregistrement acoustique, donc, avec les limites que cela implique<\/a>. Dans cet enregistrement, je retrouve les pas altern\u00e9s compatible avec le travail d\u2019un flete, mais si on se souvent que Firpo aimait les tangos descriptifs (o\u00f9 la musique \u00e9voque les \u00e9l\u00e9ments r\u00e9els), cela renforce l\u2019hypoth\u00e8se que le tango est en lien avec cette activit\u00e9. Vous pourrez l\u2019\u00e9couter \u00e0 la fin de cet article.<\/p>\n\n\n\nJe te donne ma parole<\/h2>\n\n\n\n
Ou plut\u00f4t, mes paroles. En effet, pas moins de trois versions des paroles existent pour ce tango, bien que celui-ci soit quasiment toujours enregistr\u00e9 sans le chant. Il convient donc de les interroger et cela va donner des surprises par rapport \u00e0 notre interpr\u00e9tation primitive.<\/p>\n\n\n\n
Les paroles originales de Contursi (1914)<\/h3>\n\n\n\n
Pascual Contursi a \u00e9crit des paroles pour El Flete. Ce sont sans doute les paroles originales, celle d\u2019une \u00e9poque o\u00f9 le tango n\u2019avait pas encore trouv\u00e9 ses lettres de noblesse en France, Pays o\u00f9 Contursi terminera sa carri\u00e8re.
Dans les paroles de Contursi, un peu confuses, car tr\u00e8s charg\u00e9es de sous-entendus et de lunfardo, on comprend que le climat de crainte qu\u2019inspiraient certains malfrats n\u2019encourageait pas les compadrons \u00e0 faire les fiers quand ils les croisaient. Ils d\u00e9gonflaient la poitrine et faisaient profil bas pour \u00e9viter de para\u00eetre celui qui a le plus d\u2019oseille (flouze, argent), car celui-ci, ils l\u2019envoyaient dans l\u2019autre monde<\/mark><\/em><\/strong> <\/p>\n\n\n\n\n\n\n\nLe dan flete pa’ la otra poblaci\u00f3n<\/mark>.<\/em><\/strong><\/p>\n\n\n\n\n\n\n\nLes paroles renouvel\u00e9es, de Gradito<\/h3>\n\n\n\n
En lunfardo, El Flete d\u00e9signe un cheval l\u00e9ger de monte, brillant et l\u00e9ger. Rien \u00e0 voir avec les chevaux devant tirer les lourds chariots des fletes de l\u2019\u00e9poque.
Dans une des rares versions chant\u00e9es dont on a l\u2019enregistrement, Ernesto Fama chante le refrain des paroles de Ger\u00f3nimo Gradito qui parlent d\u2019un cheval de course, autre leitmotiv du tango.
Le cheval de couleur noisette, vainqueur de la course, permet d\u2019attirer l\u2019attention d\u2019une jeune paysanne sur son lad, ce qui le rend amoureux.<\/p>\n\n\n\n
Il existe \u00e9galement des paroles \u00e9crites par Juan Sarcino et qui font \u00e9galement r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 un cheval, mais \u00e0 ma connaissance, nous n\u2019avons pas d\u2019enregistrement de cette version et je ne les poss\u00e8de pas. Si vous avez une version enregistr\u00e9e et les paroles, je suis preneur.<\/p>\n\n\n\n
Extrait musical<\/h2>\n\n\n\n