<\/div>\n
Vicente Spina Letra : Roberto Mir\u00f3 (Roberto Daniel Mir\u00f3)<\/h2>\n\n\n\n J\u2019ai toujours ador\u00e9<\/em> Loco turbi\u00f3n<\/em><\/strong> et me suis demand\u00e9 pourquoi seulement Cal\u00f3 l\u2019avait enregistr\u00e9. C\u2019est sans doute que cette version est parfaite. Je vous invite donc \u00e0 savourer ce tango du jour, enregistr\u00e9 il y a 78 ans.<\/em><\/p>\n\n\n\nLoco turbi\u00f3n, d\u00e8s le titre, on est en app\u00e9tit. Loco, fou et turbi\u00f3n, averse violente, mais aussi choses emport\u00e9es dans un \u00ab\u2009tourbillon\u2009\u00bb. Si on ne pr\u00eate pas attention aux paroles, on peut imaginer le passage de l\u2019averse. Au d\u00e9but, une marche, puis la mont\u00e9e de la tension, des mouvements contradictoires, comme le vent qui agite les arbres \u00e0 l\u2019approche de la tourmente. L\u2019averse pourrait \u00eatre le puissant duo d\u2019Iriarte et Arrieta, puis le soleil r\u00e9appara\u00eet \u00e0 la toute fin, jusqu\u2019\u00e0 la chute des deux derni\u00e8res gouttes d\u2019eau.<\/p>\n\n\n\n
Extrait musical<\/h2>\n\n\n\n<\/audio>Loco turbi\u00f3n 1946-03-15 \u2014 Orquesta Miguel Cal\u00f3 con Ra\u00fal Iriarte y Roberto Arrieta<\/figcaption><\/figure>\n\n\n\nL\u2019exposition semble faire r\u00e9f\u00e9rence \u00e0 un temps pass\u00e9, comme quelqu\u2019un qui se souvient. Le passage en mineur aux alentours de 0:30 et qui trouve son apog\u00e9e dans le solo de violon \u00e0 partir de 0:40.Roberto Arrieta<\/mark> commence \u00e0 chanter \u00e0 1:00. \u00c0 1:30 Ra\u00fal Iriarte<\/mark> remplace Arrieta, puis \u00e0 1:37 ils chantent en duo<\/strong>, avec une \u00e9motion intense, qui se d\u00e9tend, puis Arrieta <\/mark>prend le relais, seul et ainsi de suite, jusqu\u2019au final en duo jusqu\u2019\u00e0 la fin et les deux gouttes de pluie qui closent le tango. La musique semble effectuer des aller et retour, comme pour marquer les h\u00e9sitations. Les instruments, puis les chanteurs semblent apporter leur pierre \u00e0 la construction musicale, jusqu\u2019\u00e0 ce qu\u2019ils se combinent dans le final en \u00e9tant sur la \u00ab\u2009m\u00eame longueur d\u2019onde\u2009\u00bb. Les paroles confirment cette impression.<\/p>\n\n\n\nLes paroles<\/h2>\n\n\n\n Les paroles renforcent l\u2019id\u00e9e de tourbillon, de dialogue, d\u2019h\u00e9sitation. Les chanteurs se r\u00e9pondent avant de s\u2019accorder (\u00e0 la quinte) et de d\u00e9velopper un des magnifiques duos dont nous ravit le tango.<\/p>\n\n\n\n\n\n\n\n\nTengo miedo de encontrarla Y de nuevo recordarla\u2026 Y achicar el coraz\u00f3n. Tengo miedo que en sus ojos, Al mirar estos despojos Yo adivine compasi\u00f3n. En mis d\u00edas fue un dolor, En mis sue\u00f1os, fue un rencor, Y en mi vida no hizo m\u00e1s que mal\u2026 Me tortura este recuerdo Que me acosa y me persigue En mis noches sin final.<\/mark><\/p>\n\n\n\nEn la fragua de espantos del sufrir, Ella puso entre brasas mi ilusi\u00f3n.<\/mark>Me ha ense\u00f1ado a morir, Porque ya no es vivir, Escuchando en las sombras su re\u00edr.Y esa voz que me nombra sin cesar,<\/mark>Que me muerde en las noches con su mal,<\/mark> \u00a1Es un loco turbi\u00f3n!\u2026 Una garra brutal, Que me estruja el coraz\u00f3n.<\/strong><\/p>\n\n\n\nYo me hundo en la locura De un turbi\u00f3n, al recordarla Y quererla con pasi\u00f3n. Y el pensar en olvidarla, Es camino que conduce \u00a1A la desesperaci\u00f3n! Es tormento sin final El fracaso de olvidar, \u00a1Y es plegaria que no escucha Dios! Es tortura interminable El recuerdo de sus ojos Y el arrullo de su voz.<\/p>\nVicente Spina Letra : Roberto Mir\u00f3 (Roberto Daniel Mir\u00f3)<\/em><\/cite><\/blockquote>\n\n\n\n\n\n\n\nLes parties chant\u00e9es par Roberto Arrieta seul, sont en rouge<\/mark>.Celles qui sont chant\u00e9es par Ra\u00fal Iriarte seul sont en bleu.<\/mark>Lorsque les deux chantent en duo, c\u2019est en gras.<\/strong> Au final, ils reprennent en duo le refrain \u00e0 partir de Y esa voz que me nombra sin cesar<\/em>, qui \u00e9tait chant\u00e9 par Iriarte seul la premi\u00e8re fois. Le dernier couplet n\u2019est pas chant\u00e9. C\u2019est la partie o\u00f9 il souhaite l\u2019oublier.<\/p>\n\n\n\nLa m\u00e9t\u00e9o du tango<\/h2>\n\n\n\n Plusieurs tangos parlent d\u2019averses soudaines et violentes, que ce soit de fa\u00e7on objective, comme el aguacero ou de fa\u00e7on figur\u00e9e, comme Tormenta.El aguacero<\/em><\/strong> de C\u00e1tulo Castillo Letra : Jos\u00e9 Gonz\u00e1lez Castillo (Juan de Le\u00f3n).Chaparr\u00f3n<\/em><\/strong> 1946-08-26 (Milonga) Orquesta Juan D\u2019Arienzo con Alberto Echag\u00fce, nous en reparlerons le 26 ao\u00fbt \u00e0 l\u2019occasion de l\u2019anniversaire de cet enregistrement.Lluvia<\/em><\/strong> au moins une quarantaine de tangos parlent de pluie (lluvia), toujours au sens propre ou figur\u00e9. Pour rester dans les al\u00e9as climatiques, le vent a aussi sa voix, par exemple dans les tangos suivants.Cuando bronca el temporal<\/em><\/strong> de Gerardo Hern\u00e1n Matos Rodr\u00edguez Letra : Ernesto Marsili, que nous avons \u00e9voqu\u00e9 \u00e0 propos de la version de Di Sarli de 1929. XXXXTormenta<\/em><\/strong> d\u2019Enrique Santos Disc\u00e9polo, mais il y a d\u2019autres tangos incluant tormenta (Antonio Bonavena, P. Montanelli, Jos\u00e9 De Cicco, Jos\u00e9 Luis Padula) qui parlent de tormenta, au r\u00e9el comme au figur\u00e9.Hurac\u00e1n<\/em><\/strong>, une incroyable composition de Donato d\u2019une puissance titanesque.Ventaval<\/em><\/strong>, plusieurs tangos de ce nom, comme Ventaval<\/em><\/strong> de Rodolfo Sciammarella par Mercedes Simone dans le film de 1939, qui se passe \u00e0 Paris (le titre a pour fond d\u2019\u00e9cran, le Panth\u00e9on), mais qui est argentin, ou cruento vendaval<\/em><\/strong> de Miguel Martino et Jacinto Al\u00ed (MyL).<\/p>\n\n\n\nLes illustrations<\/h2>\n\n\n\n Pour les illustrations, je suis parti de deux pistes. L\u2019id\u00e9e de tourbillon pour la premi\u00e8re, tourbillon que m\u2019\u00e9voque le mot turbi\u00f3n, et la musique qui semble circuler d\u2019un c\u00f4t\u00e9 \u00e0 l\u2019autre, rebondissant d\u2019un instrument \u00e0 l\u2019autre, d\u2019un chanteur \u00e0 l\u2019autre et l\u2019id\u00e9e de la femme perdue, inaccessible, qui s\u2019en va. En r\u00e9sum\u00e9, n\u2019arrivant pas \u00e0 choisir, je vous propose les quatre images. N\u2019h\u00e9sitez pas \u00e0 indiquer en commentaire celle qui vous pla\u00eet le plus, peut-\u00eatre que je changerai la photo de couverture en fonction de vos avis.<\/p>\n\n\n\n
L’image de couverture<\/h3>\n\n\n\n Je souhaitais garder l\u2019ambigu\u00eft\u00e9 entre l\u2019averse, le tourbillon et la belle. J\u2019ai h\u00e9sit\u00e9 entre deux styles, un abstrait \u00e0 la Arcimboldo, ou les fleurs et nuages color\u00e9s remplacent les l\u00e9gumes et un autre, plus \u00ab\u2009orageux\u2009\u00bb. J\u2019ai finalement opt\u00e9 pour la femme fleur tourbillonnante, mais comme j\u2019aime bien les autres aussi, je vous pr\u00e9sente le lot. <\/p>\n\n\n\n
Cliquez sur les images pour les agrandir.<\/p>\n\n\n\n
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L’image de fin<\/h2>\n\n\n\n En g\u00e9n\u00e9ral, je souhaite proposer une image d\u2019un style diff\u00e9rent pour l\u2019image de fin. C\u2019est donc la version orageuse qui cl\u00f4ture l\u2019article, mais j\u2019aime bien aussi celle de la belle qui s\u2019\u00e9vapore dans les nu\u00e9es tourbillonnantes.<\/p>\n\n\n\n
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